Un jardin dans ma maison
Il y a quatre ans, j’ai commencé à m’intéresser au jardinage, c’est ainsi qu’est né mon premier jardin : concombres, tomates, courgettes et framboises. Cette expérience m’a vraiment marquée, autant pour le plaisir de dire que c’est moi qui a fait pousser le concombre que nous mangeons, mais aussi pour l’économie réalisée.
Chaque nouvelle année, je me trouvais de nouveaux défis, tels que faire pousser de nouveaux plants et agrandir mon jardin. J’ai vécu des réussites et des échecs en gardant en tête le plus important : j’apprends !
Depuis deux ans, je me suis également découvert une passion pour l’autonomie alimentaire, ce qui m’a poussée à faire des formations en ligne et sur place et à me joindre à des groupes de gens qui partagent cette même passion pour apprendre de leurs expériences.

Mes défis de cette année :
- faire tous mes semis, moi-même,
- produire assez de tomates pour faire mes conserves pour l’hiver,
- produire assez de framboises et de fraises à congeler pour l’hiver
Le problème : aucune fenêtre située au sud ayant plus de 4 heures de soleil par jour.
C’est ainsi que j’ai décidé de modifier une vieille étagère et de m’acheter des lampes de croissance, toujours avec l’idée de faire des expériences, de tenir un journal et d’apprendre. Après tout, si je veux un jour être autonome en nourriture, je préfère faire mes erreurs maintenant. L’expérience a donc commencé au début du mois de mars avec six sortes de semis différents dans des boites d’œufs et quatre sortes de laitues dans des boites de clémentines.
Un mois plus tard, je transplantais mes petits plants dans des caissettes plus grandes et je récoltais mes premières salades. C’est alors qu’une idée m’est venue : je pourrais dès aujourd’hui faire pousser des légumes à l’année dans mon sous-sol. J’ai donc acheté de plus grands pots et planté des patates, des carottes, des rabioles, etc. Le 20 avril, je me suis rendu compte que mes plants du début étaient déjà prêts à être plantés dans mon jardin, donc beaucoup trop tôt ! Je les ai donc transplantés dans de grands pots permanents que je sortirai dehors à la fin de mai et j’ai planté de nouveaux semis.
En deux mois, je me suis retrouvée avec une vraie forêt dans mon sous-sol !
Comme mes concombres et mes courgettes ont fleuri, j’ai appris comment les polliniser moi-même. J’ai aussi perdu quelques plants de tomates en dosant mal l’engrais et l’arrosage.

Ces neuf semaines à descendre matin et soir pour m’occuper de mes « bébés » m’a fait réaliser à quel point ça demande du temps pour faire pousser un légume et qu’il est important de ne pas le gaspiller. La facilité à nous procurer ce que nous voulons à l’épicerie nous aveugle complètement. Nous tenons pour acquis le fait de pouvoir manger ce que nous le voulons quand nous voulons sans réaliser juste un peu l’énergie déployée pour que cet aliment arrive dans notre assiette.
Je sens que je grandis tellement dans cette expérience. La semaine passée, j’ai préparé mon jardin et doublé sa superficie. Puis, j’ai planté tous mes semis résistants au gel et j’attends impatiemment la fin mai pour transplanter le reste. À ma liste de défis s’est ajouté d’avoir, dans mon sous-sol, tout l’hiver laitues, épinards, pois, patates et fraises.

Le plus beau là-dedans : mes filles ! Elles suivent l’expérience depuis le début, participent aux plantations, aux rempotages, aux arrosages, etc. Celle de quatre ans est fascinée par la vitesse à laquelle tout pousse, tellement que chaque matin, elle me demande d’aller voir les plantes, elle leur parle et les caresses. J’aurais aimé avoir cette connexion à la nature et cette soif d’apprendre à son âge !