je nai pas besoin de grand-chose pour etre heureuse
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Hélène Boissonneault

Je n’ai pas besoin de grand-chose pour être heureuse.

« Je vais tout vendre ce que je possède et partir en Malaisie »

Cette phrase, c’est mon amoureux qui l’a prononcée l’autre jour après avoir pris des décisions par rapport à sa carrière. C’est que, quelques jours avant, je l’avais encouragé à faire des actions qu’il n’avait encore jamais fait dans le but d’atteindre finalement le bonheur qu’il souhaite professionnellement. Bon, je ne croyais pas qu’il irait dans cette direction, mais je ne peux nier que l’exercice est fort intéressant !

Tout vendre, sortir des griffes de la possession matérielle pour embrasser une vie plus simple remplie de richesse humaine et non d’objets et de biens. J’en rêve secrètement… Lorsque je regarde les « tiny house » et autre maison minimaliste, je m’imagine bien y vivre, mais le chemin pour s’y rendre me semble ardu.

Je ne suis pourtant pas quelqu’un qui tient tant à ce qui se trouve chez moi. Je n’ai que peu d’attachement émotif à mes objets personnels, je fais régulièrement le ménage de ma garde-robe (disons aux six mois maximum) et pourtant, je me retrouve toujours avec un paquet d’affaires dont je n’ai pas véritablement besoin.

Alors, puisque cette idée de tout vendre me donne le tournis et que je ne pense pas être prête à faire ce type de démarche, les défis minimalistes me semblent être une voie plus acceptable. J’en ai d’ailleurs fait un il y a quatre ans. Le principe était simple ; pendant tout le mois d’octobre, se débarrasser du même nombre d’objets que la date au calendrier. Le 1er octobre, on se débarrasse donc d’un objet, le 2 de deux objets, le 3 de trois et ainsi de suite. À la fin du mois, on se retrouve avec 496 objets en moins dans notre demeure. Wouah !

Est-ce que j’avais vraiment 500 items en trop chez moi ?

Sans connaître la réponse, j’ai osé plonger dans l’exercice en commençant par les armoires de cuisine que je n’ouvrais jamais. Après deux semaines et une centaine d’objets en moins, lorsque j’entrais chez moi, je ne voyais aucune différence ! Ce fut un véritable choc. Je n’avais pas réalisé à quel point je conservais des choses qui ne m’étaient pas utiles et la légèreté qui s’est tranquillement installée dans ce mois d’octobre m’a fait comprendre que ce grand ménage était loin d’être futile.

Plus les jours avançaient et plus je réalisais que mon bonheur se trouvait bel et bien à l’intérieur de moi et non à l’extérieur. C’est beau le lire et le relire dans tous les livres de développement personnel, mais en faire l’expérience est tout autre. Une croyance en a profité pour fleurir pendant ce mois d’automne : je n’ai pas besoin de grand-chose (matériel) pour être heureuse.

Cette croyance a eu un impact immense à ce moment de ma vie, instant où j’étais en réflexion sur une possible séparation d’avec le père de mes deux enfants. Ma décision était presque prise, mais la peur financière était omniprésente et je ne savais pas trop comment j’allais y arriver en solo. Ce défi minimaliste s’est avéré être une métaphore de ce qui se passait dans ma tête.

Plus les objets quittaient ma maison et plus j’avais la conviction que je pourrais trouver mon bonheur autrement qu’avec ce noyau familial connu et sécurisant. Plus les jours avançaient et plus je savais que j’avais déjà l’essentiel et que pour le reste, j’allais me débrouiller.

Besoin de peu

En effet, je n’avais besoin que de l’amour de mes proches, la présence de mes amis et surtout, l’amour pour moi. Pour le reste, il y avait kijiji, les friperies et les différents groupes Facebook de don.

J’ai entamé la rentrée 2020 avec la même intention de faire du ménage chez moi. J’ai repris le principe de ce défi minimaliste, pour faire le point, pour savoir où j’en suis dans mon rapport au matériel. Au moment où j’écris ces lignes, j’ai déjà deux cents objets qui ont quitté ma maison. Ça fait du bien ! J’aime me rappeler que le bonheur est plutôt dans l’humain et non dans la possession.

Je suis loin d’être rendu à vendre 95 % de mes affaires, mais comme chaque pas compte, je fais confiance au processus. Et je célèbre chaque objet qui quitte mon logement parce qu’ils sauront laisser la place à ce qu’il y a de plus important pour moi ; l’amour et la simplicité.

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