Le désencombrement : un cheminement intérieur
Vanessa Cloutier

Vanessa Cloutier

Le désencombrement : un cheminement intérieur

Le désencombrement est un très long processus. Personnellement, ça fait plus d’un an que j’ai commencé le mien. Si ça a été aussi long, c’est en grande partie par manque de temps, mais aussi puisque parfois, je n’étais pas prête à me départir de choses qui étaient devant mes yeux. Le désencombrement, ce n’est pas juste un changement matériel, c’est aussi toute une évolution à l’intérieur de soi, un changement de perceptions, un mode de vie. Certaines choses, qui nous semblaient essentielles auparavant, deviennent finalement inutiles. D’autres, auxquelles nous avions un attachement purement sentimental, commencent à devenir lourdes d’entretien. 

S’il y a bien quelque chose que j’ai depuis le confinement, c’est du temps! En divisant ce dernier pour tous mes projets, j’ai donc pu continuer  le désencombrement de ma maison. La pièce qui m’a le plus marquée jusqu’à présent, c’est mon salon! Depuis que j’ai emménagé, il y a quatre ans, j’ai toujours trouvé que mon salon était petit. Récemment, j’ai trouvé dans mon ordinateur les photos de la maison au moment où nous l’avions visitée. J’ai été vraiment surprise d’y trouver un salon énorme!  La différence : les meubles! Par contre, on ne peut pas seulement se départir de meubles, il faut vider ce qu’il y a dedans. C’est ainsi que la raison a enfin pris sur mon cœur pour me débarrasser de toutes mes vieilles consoles auxquelles je n’ai pas touché depuis dix ans et de mes DVD et VHS que je  n’utilise jamais en étant abonnée à Netflix et Disney+. Après trois heures de tri, quatre boites remplies, un meuble, un portemanteau et un gros support à souliers en moins, je me retrouve avec trois fois plus de place dans mon salon, tellement que quelques jours plus tard, nous y avons monté notre tente six places pour camper une nuit!

La magie dans tout ça, c’est que le bien-être de ne plus se sentir constamment envahie m’a incroyablement motivé à attaquer les autres pièces. Me voilà donc avec les projets de me départir de deux meubles dans ma cuisine, un dans ma chambre, un dans la chambre de mes filles, etc. 

Le seul hic dans tout ça : je ne peux rien aller porter aux centres d’aide à cause de la COVID-19, ce qui m’empêche donc de m’attaquer à mon sous-sol  car il est rempli de meubles et de boites!

Une chose est sûre, après avoir passé des heures à trier ce que je garde, ce que je donne, et ce que malheureusement je dois jeter, chaque nouvel objet qui va entrer dans ma maison aura droit à une inspection complète! À quelle fréquence vais-je m’en servir? Pendant combien de temps je vais avoir besoin de cet objet? Que va-t-il arriver à la fin de sa vie? Est-ce que j’encourage quelque chose qui détruit l’environnement en achetant ce produit? etc. 

Cette expérience me fait réaliser à quel point je portais un attachement aux objets. Je n’ai jamais été le type de personne à magasiner pour le plaisir, mais j’acceptais dès que l’on m’offrait quelque chose «au cas où ce serait utile » et j’ai accumulé une tonne de souvenirs. Plus j’avance dans le processus, plus je réalise que mon bonheur ne vient pas de ce que je possède, mais bien de ce que je fais de mon temps. Au lieu de courir sans arrêt et de « me gâter » avec des choses, j’apprends à arrêter et savourer les moments simples. 

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