L’été est arrivé et avec lui se pointe les festivals et autres événements festifs! Petits et grands se donnent rendez-vous pour célébrer parfois la poutine, parfois la gourgane, parfois les arts et toutes autres raisons de célébrer. Tard le soir, le ciel sera illuminé par des centaines de couleurs flamboyantes et bruyantes.
Émerveillés, petits et grands, auront les yeux rivés au ciel.
Mais ces couleurs et ces artifices ont un impact environnemental important.
Feux d’artifice un important polluant atmosphérique
En effet, selon une étude menée par la ville de Montréal, les particules issues de l’explosion d’un feu d’artifice seraient cinq fois plus polluantes que celles du smog. Lors d’une seule explosion, des millions de particules fines dans l’atmosphère sont libérées. Cette explosion générerait une pollution si importante qu’elle serait même au-delà de la pollution due à la circulation automobile.
Pour dix tonnes de poudre projetées dans l’atmosphère, c’est presque la moitié de dioxyde de carbone (CO2), soit près de cinq tonnes, qui se retrouvent dans notre atmosphère. C’est comme si nous faisions un trajet de 20 000 km en voiture.
Lors de l’International des Feux Loto-Québec, c’est près de 2 tonnes d’explosifs qui sont détonés durant chaque spectacle pyrotechnique de 30 minutes.
Selon Futura Planète, au Royaume-Uni, les feux d’artifice constituent aujourd’hui la plus grande source de production de certaines particules métalliques dans l’atmosphère. Ces particules fines sont à l’origine de problèmes de santé bien documentés : affections respiratoires, augmentation des risques chez les asthmatiques et les personnes cardiaques, etc.
Des couleurs et du chimique
Malheureusement, ces magnifiques couleurs sont en fait un mélange de produits chimiques. À la base du feu d’artifice, une poudre noire composée de charbon, de soufre et de salpêtre, qui est généralement accompagné du perchlorate de potassium ou autre composé qui libère de l’oxygène et d’un composé qui permettra de créer la couleur.
Chacune des couleurs correspond à une substance. Ainsi donc, c’est le baryum ou le cuivre qui est à l’origine du vert, l’aluminium ou magnésium qui donne le blanc, le rubidium qui donne le violet, le lithium le rouge, le sel de cuivre qui donne le bleu, etc. Hélas, si nous nous exposons à de fortes doses de ces substances, elles peuvent nous être toxiques ou peut-être même cancérigènes.
Pas bon pour l’environnement, pas plus pour la faune et la flore
Bruyants, les feux d’artifice créent une pollution sonore qui a un impact sur de nombreux oiseaux et insectes qui sont effrayés par les bruits. Ainsi leur chasse ou leur ponte peuvent être perturbés par ces éclats de couleurs sonores. D’ailleurs, des études ont démontré qu’après les explosions de feux d’artifice, de nombreux oiseaux quittent leur nid. Cela peut avoir des conséquences fatales sur leur reproduction.
Sans parler des déchets
Les bombes de feux d’artifice sont de gros déchets qui se retrouvent souvent dans l’eau lorsque les feux sont tirés sur l’eau comme c’est souvent le cas. En fait, le corps de la bombe, les obus, des particules de la bombe, etc. retombent dans l’eau après leur explosion.
Certaines villes ou organisations de festivals font appel à des plongeurs pour récupérer les déchets qui se retrouvent dans l’eau, mais cela reste tout de même une minorité. Et ce sans compter les résidus de poudre qui retombent dans l’eau et la nature. ConsoGLobe nous apprend que dans le lac d’Oklahoma par exemple, les chercheurs ont détecté des résidus de perchlorate de magnésium 1 000 fois supérieurs à la normale suite à un feu d’artifice.
Et tout sans, sans compter les emballages, le transport, le plastique pour protéger les bombes contre la pluie, etc.
Des solutions moins polluantes
Heureusement, il existe des solutions moins polluantes. Bien entendu, ne pas en faire est la meilleure des solutions, mais nous n’en sommes pas là.
Des villes et certains événements se retournent vers les spectacles de drones pour agrémenter le ciel pour éblouir les yeux et les cœurs des petits et grands. Ces drones permettent de créer des jeux de lumière fascinant et éblouissant sans polluer autant que les feux d’artifice.
Il existe aussi des compagnies qui remplacent certaines composantes telles que le perchlorate de magnésium par des composés moins polluants. Aussi, ils utilisent moins de métaux pour les couleurs. Certaines villes retirent et trient tous les déchets produits par les feux d’artifice sur le site de lancement.
Et d’autres grandes entreprises telles que Disneyworld, en Californie, utilisent de l’air comprimé pour propulser les bombes pyrotechniques, ce qui réduit le nombre de particules qui se retrouve dans l’air.