L'achat local avant tout
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Hélène Boissonneault

L’achat local avant tout ?

Lorsque l’on fait notre épicerie, on se rend compte que de plus en plus de labels sont présents sur nos tablettes. Les mentions Local, produit du Canada, biologique, équitables et en Vrac sont partout dans notre épicerie. Il est difficile parfois de se retrouver devant toutes ces étiquettes et puisque nous souhaitons tous contribuer à la société en faisant des choix intelligents nous désirons que ce soit les meilleurs. Contribuer à l’amélioration de l’économie locale, faire des choix environnementaux ou permettre de bonnes conditions de travail aux cultivateurs et travailleurs sont des enjeux qui nous sont importants. Avec tous ces choix et préoccupations, il peut devenir plus ardu quand il est question de comparer les aliments, basé sur ces différentes valeurs.

Chacun ses priorités

Chaque personne aura sa perception et ses convictions. Pour certains, l’environnement est le critère numéro un avec les changements climatiques et les extinctions de milliers d’espèces animales. D’autres prioriseront à tout prix l’aspect biologique, question de santé ou pas, souhaitant se tenir loin de Mosanto, des pesticides et des OGM qui parfois, favorisent que l’économie de certains. Pour d’autres, l’économie locale sera la priorité numéro un.

Pour moi c’est l’achat local

Personnellement, mon premier choix est toujours l’achat local. Cette façon de consommer répond à des critères économiques, écologiques et santés.

Tout d’abord, en achetant local, je favorise le développement d’entreprises québécoises ainsi que la création d’emplois chez nous. En achetant local, nous contribuons à notre économie qu’elle soit régionale ou provinciale et nous encourageons des gens d’ici à réaliser leurs rêves et à vivre de leurs passions.   Selon Équiterre, si toutes les semaines, chaque famille québécoise remplaçait 20 $ d’achat de biens provenant de l’extérieur par la même valeur en produits du Québec, plus de 100 000 emplois pourraient être créés.

Des kilomètres jusqu’à vous

De plus, les aliments non locaux ont vécu le transport de milliers de kilomètres afin d’arriver dans notre assiette. Le coût environnemental du transport de ces aliments est énorme. Pour se rendre à nous, ces aliments ont voyagé par bateau, par avion ou par gros camion et ainsi contribué à l’utilisation d’une grande quantité de pétrole.   Les aliments provenant de la Californie peuvent faire plus de 5 000 km pour se rendre du champ à votre assiette. Certains aliments feront quant à eux plus de 25 000 km avant de se retrouver dans votre cuisine. Les aliments locaux feront tout au plus 500 km.

Il est certain que dans ce transport, les fruits et légumes perdent de leur fraîcheur. De plus, ces aliments seront cueillis avant maturité afin d’arriver au supermarché en bonne condition et pas trop mûrs. Pour avoir le maximum de vitamines, minéraux et composés antioxydants, il est idéal de consommer des aliments qui ont mûri sur leur plant, dans des conditions naturelles.

Pour moi, l’achat local permet un mode de consommation durable et une économie plus viable.  Acheter local c’est choisir le goût, la fraîcheur, l’environnement et l’économie. Lorsque le local est combiné au bio et au vrac, c’est pour moi le meilleur des mondes. 

Refuser

Finalement, comme le premier R est REFUSER, il m’arrive de ne pas acheter un aliment, car il est emballé. Même s’il est local et biologique (et c’est souvent le cas que le bio est emballé dans les épiceries).  J’ai plusieurs options, ce qui me facilite la vie dans mes choix ! J’ai accès à des marchés de fermiers locaux et biologiques assez facilement.  Je peux donc ainsi refuser d’acheter un produit emballé en sachant que je vais trouver un complément qui répond à tous mes critères.

Je sais que ce n’est pas le cas pour tous d’avoir accès facilement à du local, bio et non emballé.  Allez-y avec vos valeurs, ce qui compte le plus pour vous.  

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